Pourquoi les femmes sont-elles les premières victimes du changement climatique ?
Aujourd’hui, le changement climatique est une réalité qui ne peut plus être contestée. Il affecte toute la planète mais pour autant les conséquences ne sont pas réparties de manière uniforme. Parmi les populations les plus vulnérables, les femmes sont particulièrement exposées aux effets néfastes du dérèglement climatique. Nous allons voir dans cet article, la combinaison des facteurs socio-économiques, culturels et biologiques qui augmentent cette vulnérabilité.
1. Les inégalités socio-économiques et la vulnérabilité accrue
La proportion de femmes dans les populations vivant dans la pauvreté est importante. D’après l’ONU, 70% des 1,3 milliard de personnes vivant dans des conditions de pauvreté sont des femmes. Cette précarité va influer la manière dont elles peuvent faire face aux aléas climatiques, financièrement mais aussi en matière d’accès à l’éducation ou encore dans leur participation aux processus décisionnels.
Dans les pays les moins avancés, bien souvent les premiers pays victimes du changement climatique, les femmes sont souvent responsables de l’approvisionnement en eau, en nourriture ou en combustible pour leur foyer. Leur charge de travail et leur stress augmentent donc lors des sécheresses, des inondations et autres catastrophes climatiques. Par exemple, lorsque le cyclone Sidr a frappé le Bangladesh en 2007, 80% des victimes étaient des femmes et des filles.
Un des points centraux de la piétonisation est la redécouverte d’un mode de vie plus local. En facilitant l’accès aux commerces de proximité et aux services, les habitants n’ont plus besoin de se déplacer loin pour répondre à leurs besoins quotidiens. Cette réduction des distances encourage une consommation plus durable et renforce le tissu social.
2. L’accès limité aux ressources et aux droits fonciers
Les femmes ont un accès restreint aux ressources naturelles et aux droits fonciers (l’accès au logement par exemple) dans de nombreuses cultures. Elles reçoivent souvent les terres les moins fertiles, les rendant particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique. Cette marginalisation ne leur permet pas d’avoir accès aux programmes d’adaptation.
Les impacts projetés du changement climatique sur les rendements agricoles :

Source : Agence Européenne de l’Environnement
3. Les risques accrus lors des catastrophes naturelles
Lors de catastrophes naturelles, les femmes et les enfants ont 14 fois plus de risques de mourir que les hommes. Cette statistique s’explique par plusieurs facteurs, comme les rôles sociaux qui donnent aux femmes la responsabilité de s’occuper des enfants et des personnes âgées. Cette responsabilité limite leur mobilité en cas d’urgence. Enfin, les femmes et les filles ont moins accès aux secours et à une assistance après une catastrophe. Ce manque d’accès crée un cercle vicieux de vulnérabilité aux catastrophes futures.
4. La santé reproductive et les impacts climatiques
Les effets du changement climatique sur la santé ne sont également pas les mêmes entre les hommes et les femmes. Les femmes enceintes sont plus vulnérables aux effets du dérèglement climatique sur leur santé. La Canadian Women’s Foundation explique que la hausse des températures et du stress lié à la chaleur sont des facteurs qui contribuent aux accouchements prématurés, au faible poids à la naissance et à la mortinaissance.
5. Les violences basées sur le genre et les migrations forcées
Les migrations forcées dues aux catastrophes climatiques exposent les femmes à des risques accrus de violences. Leurs accès aux moyens de subsistance deviennent limités et elles peuvent subir des violences. Par exemple, au Pakistan, les mariages forcés d’enfants sont en augmentation dans les familles frappées par les catastrophes climatiques, comme les inondations induites par des moussons de plus en plus destructrices.
6. La participation limitée aux processus décisionnels
Les femmes sont bien souvent sous-représentées dans les instances décisionnelles des gouvernements ou autres institutions. Cette absence limite la prise en compte de leurs besoins spécifiques dans les politiques d’adaptation et de mitigation au changement climatique. Par exemple, lors de la COP29, une coalition de pays s’est opposée aux mesures sur l’égalité de genre, perturbant les négociations pour un nouveau programme de travail sur le sujet.
La représentation des hommes et des femmes au sein des délégations officielles de la CCNUCC depuis la COP1 de 1995 :

Source : IRIS
Conclusion
Le changement climatique amplifie les inégalités de genres existantes, rendant les femmes particulièrement vulnérables à ses effets. Pour atténuer ces effets, il est essentiel de promouvoir l’égalité des sexes, d’assurer l’accès des femmes aux ressources et aux droits, et de garantir leur participation aux processus décisionnels. Seule une approche inclusive et équitable permettra de construire une société résiliente face aux effets du dérèglement climatique en cours et à venir.